Décès d'un chef étoilé
Publié : 12 sept. 2025 10:33
Un grand chef Carolo nous a quittés. Nous avons appris lundi soir le décès de Noureddine Zioui alias, de son nom d’étoile Laury, à l’âge de 66 ans.
Ce grand cuisinier devenu un grand chef a apporté des étoiles partout où il a posé ses couteaux. L’Éveil des Sens, le restaurant qu’il avait créé à Montigny-le-Tilleul avec son épouse Nadia, a été couronné d’une étoile Michelin durant 18 années de suite, et de l’avis de tous les chroniqueurs gastronomiques, a flirté avec la deuxième de très près. Il remporta de nombreux prix et titres dont celui de Chef de l’année avec un 17/20 au GaultMillau.
La capacité de création culinaire et l’amour des produits et des épices de Laury, qui restera pour l’éternité légendaire au souvenir des gourmets wallons, n’avait d’égale que son enthousiasme à accueillir des gens qu’il aimait dans ses murs et à ses tables. Nadia et Laury avaient le sens de l’accueil, l’œil pour la qualité et la précision, l’envie profonde de faire plaisir. Nombre de fois j’ai dû dire « stop » à ce cuisinier fou qui voulait encore et encore ajouter des assiettes à un menu déjà bien long. Mais c’était parce qu’il aimait cela : nourrir, étonner, rassasier, régaler, choyer, en un mot, restaurer.
Et lorsqu’on le remerciait, il répondait « Grand plaisir, grand plaisir ! » de sa voix fine, avec le sourire et une pointe d’humilité. Et c’est bien ce qu’on ressentait lorsqu’on était à table chez lui, un grand plaisir, une plénitude, et de l’émotion gastronomique.
Depuis la triste fermeture de L’Eveil des Sens, Laury avait travaillé à plusieurs endroits, avec malchance parfois, les établissements ayant fermé pour diverses raisons alors qu’il venir d’y arriver, ou devant les quitter pour raisons de santé. Et c’est dimanche dernier que l’ironie du sort a frappé : en avalant avec trop d’appétit un beau morceau de viande, le rideau est tombé sur sa passion, exactement à cause d’elle.
Certains diront « Quelle bête mort ! » mais je ne suis pas d’accord. C’est au contraire une mort sublime, comme un acteur pendant une pièce dans un grand théâtre, comme un vigneron tombant dans ses vignes, comme un soldat au front, comme une chanteuse égyptienne qui avait souhaité sa mort sur scène, Laury nous aura quitté en faisant ce qu’il aimait le mieux, pendant un moment de plaisir partagé, autour d’une table, occupé à goûter, partager, apprécier, continuant à aimer. 🧡
Ce grand cuisinier devenu un grand chef a apporté des étoiles partout où il a posé ses couteaux. L’Éveil des Sens, le restaurant qu’il avait créé à Montigny-le-Tilleul avec son épouse Nadia, a été couronné d’une étoile Michelin durant 18 années de suite, et de l’avis de tous les chroniqueurs gastronomiques, a flirté avec la deuxième de très près. Il remporta de nombreux prix et titres dont celui de Chef de l’année avec un 17/20 au GaultMillau.
La capacité de création culinaire et l’amour des produits et des épices de Laury, qui restera pour l’éternité légendaire au souvenir des gourmets wallons, n’avait d’égale que son enthousiasme à accueillir des gens qu’il aimait dans ses murs et à ses tables. Nadia et Laury avaient le sens de l’accueil, l’œil pour la qualité et la précision, l’envie profonde de faire plaisir. Nombre de fois j’ai dû dire « stop » à ce cuisinier fou qui voulait encore et encore ajouter des assiettes à un menu déjà bien long. Mais c’était parce qu’il aimait cela : nourrir, étonner, rassasier, régaler, choyer, en un mot, restaurer.
Et lorsqu’on le remerciait, il répondait « Grand plaisir, grand plaisir ! » de sa voix fine, avec le sourire et une pointe d’humilité. Et c’est bien ce qu’on ressentait lorsqu’on était à table chez lui, un grand plaisir, une plénitude, et de l’émotion gastronomique.
Depuis la triste fermeture de L’Eveil des Sens, Laury avait travaillé à plusieurs endroits, avec malchance parfois, les établissements ayant fermé pour diverses raisons alors qu’il venir d’y arriver, ou devant les quitter pour raisons de santé. Et c’est dimanche dernier que l’ironie du sort a frappé : en avalant avec trop d’appétit un beau morceau de viande, le rideau est tombé sur sa passion, exactement à cause d’elle.
Certains diront « Quelle bête mort ! » mais je ne suis pas d’accord. C’est au contraire une mort sublime, comme un acteur pendant une pièce dans un grand théâtre, comme un vigneron tombant dans ses vignes, comme un soldat au front, comme une chanteuse égyptienne qui avait souhaité sa mort sur scène, Laury nous aura quitté en faisant ce qu’il aimait le mieux, pendant un moment de plaisir partagé, autour d’une table, occupé à goûter, partager, apprécier, continuant à aimer. 🧡