Forum Lacaravane.com

Tout en accord avec ce que vous écrivez caro62 !
Et je vais poser une simple question pour revenir à l'ORTHOGRAPHE, et cette façon de mettre en application cette nouvelle simplification d'écrire le Français, cette suppression des cédilles, accents et autres qui transforment, déjà, dans l'écriture de mon propre nom de famille en lui donnant une lecture qui va mortifier tous mes petits-enfants à chaque fois que leurs profs. feront l'appel !
Dès cette application, combien de bacheliers refoulés pour une note éliminatoire due à des fautes du Français actuel ne se seront pas inscrit en fac, ce que cette simplification leur aurait autorisé ?

RE
Caro, tu dis ça parceque tu es en colère

Ah non Denis, désolée si je t'ai fâché
C'est juste un constat de mon expérience, en tant qu'étudiante et en tant que maman. J'ai raté mon concours alors que j'ai toujours bossé dure, j'ai eu d'excellents rapports de stage, obtenu ma maîtrise, bref, une parfaite élève . Oui, j'ai été déçue au départ car avec une maîtrise d'histoire, peu de portes s'ouvrent, j'ai donc enchaîné les contrats dans les écoles et ma foi, outre le fait d'avoir été parfois considérée comme la boniche, d'avoir parfois bossé plus dur que certains enseignants, j'ai beaucoup aimé et beaucoup appris.

J'ai passé dernièrement un entretien pour retrouver un poste d'AVS mais je n'ai pas été retenue.
Je ne résiste pas à te dire le motif de mon éjection, c'est trop drôle : convoquée devant un jury composé de 3 enseignants, attention, on parle d'un cdd de 24 mois rémunéré 600 euros par mois. Alors, j'arrive, ils me disent que j'ai un beau CV ( monitrice puis directrice de centre aéré pendant 8 ans, 5 ans dans une école maternelle de quartier et 24 mois dans un RPI de campagne à m'occuper d'une petite fille de 5 ans lourdement handicapée au niveau physique et d'un garçon de 10 ans dyslexique ). Et là, ils me posent LA question : si je pouvais choisir mon poste, avec quelle tranche d'âge je souhaiterai travailler ? Sans hésiter, je réponds avec des petits, école maternelle ou primaire. Et la connasse de chez connasse ( tu m'excuseras du terme mais bon ) me répond : il n'y a pas d'âge pour le handicap, ils ne peuvent pas choisir donc vous non plus. Un gars sympa me regarde avec un air désolé et me dit que je ne suis donc pas retenue.Franchement, j'ai été dégoutée.

J'ai une amie qui a fait le même parcours que moi, elle a pris des cours de natation car il faut avoir le brevet pour passer le concours d'instit, elle l'a raté 5 fois, toujours à l'oral. Et à côté de ça, une fille qui était avec nous en fac, qui était absente 1 jour sur 2, arrivait en nous disant qu'elle était surement enceinte, faisait une faute à chaque mot, qui ne foutait rien, a eu son concours et depuis, elle enchaîne arrêt maladie et congés maternité ( elle vient d'avoir son cinquième enfant). Franchement, ça dégoûte. Maintenant, je ne bosse plus mais c'est un choix personnel, m'occuper de mes enfants et de ma maison. Ma copine bosse à la blanchisserie de l'hôpital de Calais avec un bac+4.

Et puis, il y a tout ce que j'ai pû voir quand je travaillais et encore actuellement à l'école de mes garçons. J'ai rencontré de très bon instits mais , franchement, ils étaient minoritaires. Je me rappelle d'une instit en moyenne section qui lisait ses magazines de mode pendant que les gamins faisaient des puzzles! Elle était très sympa et avouait en toute franchise qu'elle faisait le job pour les vacances et le salaire. D'une autre enseignante au RPI, dynamique, bonne enseignante mais qui était très souvent absente. Ses collègues me disaient en plaisantant : ah, voilà Noël, Aurélia va être absente. Et ils m'expliquaient qu'elle fabriquait des objets artisanaux vendus dans une boutique tenue par des particuliers donc forcément, aux périodes cruciales, Noël, fête des mères et des pères... elle se faisait arrêter 1 mois pour mal de dos et cela depuis 5 ans. Et je ne te parle pas des retards à répétition!!
Et avec mon fils ainé Clément, j'ai eu des choses trop graves de la part de 2 de ses instits pour trouver ces gens irréprochables.

Pour en revenir à l'orthographe, en début d'année, il apprenait le son "qu": une petite leçon avec les différentes façons d'écrire le son et une évaluation. Il revient avec un 11/20, je regarde et je vois qu'il fallait écrire des mots jamais appris : choeur, chorale, kermesse, paquebot, anorak... Je vais donc voir la maîtresse et lui demande qu'elle m'explique comment des enfants peuvent orthographier correctement des mots s'ils n'ont pas appris à les écrire. Elle me répond que c'est pour voir s'ils ont bien assimilé les règles. Je lui demande pourquoi il n'y a pas de listes de mots à apprendre, elle me dit qu'on ne peut pas apprendre bêtement des mots. Bêtement ou pas, c'est ce que je fais maintenant avec lui, il en écrit des mots, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de faute. Quand je pense qu'ils ont des leçons pour apprendre à écrire les sons, c'est d'un compliqué et le tout écrit en alphabet phonétique international, pour bien corser le tout.
Dernièrement, en sciences, il apprenait le nom des articulations, des ligaments, il devait connaître la définition du ligament, de l'articulation, d'un tendon, du liquide synovial. Il y avait aussi les os du squelette. On est en CE2. Vu que moi même je ne connaissais pas cela parfaitement, je lui dis de retenir le principal et on s'en tient aux os principaux du squelette. évaluation : il fallait redéfinir les mots et colorier sur un schéma les articulations, les tendons, les ligaments. C'était d'un compliqué, même un adulte n'aurait pas sû. Comme je suis chieuse, je vais revoir madame et lui dit que je trouve que c'est franchement compliqué pour des enfants de 8 ans, que d'autres parents sont du même avis. Et avec un air désolé, elle me dit " c'est le programme", ben oui, mais on peut s'adapter au programme et pas le suivre stupidement.

Comme je suis chieuse, je vais revoir madame et lui dit que je trouve que c'est franchement compliqué pour des enfants de 8 ans, que d'autres parents sont du même avis.

Et tu pourras t'estimer heureuse si ton môme ne se fait pas descendre en flèche...

Mais tu as plus que raison, les autres parents ne disent rien par peur que leur gamin devienne la bête noire et soit pris en grippe. Donc, il faut fermer sa gu... et accepter tout ? Mais c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu, et en plus, mes garçons sont dans le privé, alors je paye donc j'estime que j'ai le droit d'avoir des explications. Je suis quand même très peu présente dans l'école comparé à d'autres parents qui en ont fait leur seconde maison

Moi j'ai du bol déjà que ma fille lisait couramment à 4 ans 1/2 le rpi ou elle était scolarisé était d'un bon niveau et de bons instits dont celle ce ce1 ce2 née pour ce métier et qui a fait progresser quelques élèves un peu en dessous d'une belle façon, et maternelle n primaire pas une seule fois sans instituteur ! Au collège maintenant c'est plus tout à fait pareil, la 6eme l'an dernier nickel mais cette année 1 mois sans prof de technologie car il n'y avait pas de prof disponible et la 3 semaines sans prof d'anglais pour. Certains gamins ça peut poser des problèmes quand déjà pas au niveau il y a des gros problèmes de recrutement et de formation ça c'est une certitude, dommage pour toi Caro

Bonjour à tous
Caro, tu ne m'as pas fâché, , d'abord il m'en faut plus, d'une part et d'autre part, il y a dans tes écrits plus que des vérités.
Je suis désolé pour toi pour ta non retenue pour ce poste de AVS, mais là aussi, ce ne sont pas les " plus intelligents " qui sont pris, , par contre, si tu avais fait de la politique avec ton Maire surement que tu aurais été . . . .prise
Cela dit, il ne faut pas dire que c'est une généralité chez les profs ou les instits, loin de là. Dans les établissements ou je suis passé ( 3 en tout ), cela ne se passait pas comme cela, je te rappelle que j'étais en Session d'Education Spécialisée ou SEGPA, avec des gamins en difficulté, problème de comportement, niveau intellectuel assez faible, qui n'ont pas eu la chance de naître dans une famille aisée ect . . . .donc, des élèves à encadrer, à aider à s'en sortir et certains y mettaient de la bonne volonté.
Entre collègues, il fallait se serrer les coudes, une entente et une communication parfaite, je n'ai jamais vu une ou un de mes collègues se faire arrêter à tout bout de champs, sauf petite maladie et laisser le travail aux autres, car, si absence, pas de remplacement = débrouillez vous
L'époque à bien changé en 5 ans et même avant, cela avait changé, depuis 1999, et quand, en 2010, ils m'ont accordé la retraite, je suis parti soulagé et n'ai surtout pas demandé à faire du " rabe ", vu la nouvelle mentalité surtout de la part de l' Académie
Pour en revenir au sujet initial, c'est LA ou LES politiques qui foutent la bazar, ils se plaisent à démolir ce que le prédécesseur a construit, que ce soit bien ou mal
C'est le jeu de la politique " ma pauvre Lucette " !
A ce jour, à la retraite, je reste actif, j'aide certains services qui s’occupent de gens en difficulté sociale, genre stupéfiant, délits ,mais là, clause de réserve oblige , je n'en dirai pas plus

Je pense que pour une majorité des profs maintenant c'est le salaire et les vacances, je l'ai entendu plusieurs fois de certains.
j'ai accompagné une classe de CM2 en sortie scolaire avec une visite dans un musée sur la guerre 39/45. Pendant cette visite on distribuait un petit fascicule ou il y avait des questions qui avait rapport a la visite et dont les réponses se trouvait dans le musée.
Les enfants devaient donc le remplir pendant la visite, il n'y avait qu'a trouver et recopier.
Je vois qu'il reste un fascicule donc je vais voir le maître et je lui dit il y a un élève qui n'en a pas, il me répond c'est normal il y en a un qui ne sait pas lire donc celà ne sert a rien de lui donner.
Comment un gamin peut arriver en CM2 sans savoir lire il y a quand même un très gros problème dans le système??.
Je me rappelle gamine je n'arrivais pas a faire les divisions, un jour la maîtresse m'a dit ce soir tu restes et tu repartiras quand tu sauras les faire, pensez vous qu'a l'heure actuelle un prof va faire celà et les parents que dirait-il???? je suis ressortie en sachant faire les divisions et mes parents n'ont pas fait de scandale a la maîtresse pour être sortie plus tard.
Maintenant je crois que ce n'est plus possible les parents seraient furieux de voir leur gamin en retenue pour apprendre et l'instit ne le ferais plus .

Thétis

Les instits d'aujourd'hui ne sont plus les instits d'hier. Il y a bien des temps consacrés pour les élèves en difficulté ,2 fois par semaine, mais je crois qu'on s'y amuse plus qu'on y bosse sérieusement. Maintenant, il faut apprendre par le jeu, on apprend à lire en jouant, on apprend à compter en jouant...
L'autre jour, Clément devait fabriquer des cocottes en papier sur les tables de multiplication. Sur le coup, je trouve ça sympa, persuadée que chaque jour, ils se mettent à 2 dans la classe pendant 2-3 minutes et se posent des questions en utilisant les cocottes fabriquées à la maison. Quand je lui pose la question, il me répond : " ben non, on s'en sert pas, ça reste dans le trieur". Du coup, je ne vois pas du tout l'intérêt de demander d'en fabriquer.

En CM1, la fille de ma copine fait tous ses chiffres en les écrivant n'importe comment, elle commence les traits par le bas, fait 2 petits ronds pour le 8 au lieu de le tracer normalement, c'est la première fois que l'instit lui fait la remarque. Comment est elle arrivée en cm1 en faisant cela sans qu'aucun enseignant ne s'en aperçoive et ne la reprenne aussitôt ?

Pour la lecture, c'est un gros problème, pour moi, c'est la méthode d'apprentissage qui est en cause et aussi le fait que les enfants ne lisent plus chez eux et que beaucoup de parents ne prennent plus le temps de lire un livre au coucher. L'école ne peut pas tout faire

Bonjour
, n'en déplaise, , l'école ne peut pas tout faire, mais pourrait faire mieux !, pourrait être plus organisée comme elle l'était avant, en remettant discipline et RESPECT !
Comment voulez vous qu'un élève, qui ne suit pas ou qui ne veut pas suivre, ait des chances d'y arriver, quand on voit ce qui se passe. Si il ne suit pas, on le laisse dans son coin, c'est bien plus facile !. Cela ne se passait pas comme ça avant.
Une autre chose, au lieu de donner bêtement des devoirs à faire à la maison, ce que je ne faisais pas ou plus, par expérience, puisque la moitié ne les faisait pas pour tout un tas de raisons données :
" moi M'SSIEUR ", je ne pouvais pas car j'ai été aider mon Père, moi M'SSIEUR, j'ai été faire les courses, me suis occupé de mon petit frère ect . . . .
Avec un peut de réorganisation, c'est sur ce que devraient plancher nos politiques puisque c'est eux qui décident, les profs pourraient ne pas leur donner ses devoirs à la maison et les faire en cours, mais cela arrangent certains, qui, après la classe, peuvent rentrer le soir pour aller faire le " guignol " dans des salles de gym ou autre, mais cela est une autre histoire, liée quand même et le sujet présent, n'est pas de faire le procès des enseignants, mais plutôt de le faire sur les décisions politiques aberrantes sur le changement de l'ORTHOGRAPHE

Il existe toujours des rattrapages pour les enfants en difficultés.

Et c'est basé sur le volontariat des parents.
En effet, les enfants restent après la classe, c'est à dire après le départ du bus. Or de nombreux enfants - surtout à la campagne - prennent le bus scolaire pour rentrer chez eux. Ils ont parfois des distances de plus de 10 km pour l'école de mes enfants.

Donc cela signifie qu'il faut qu'un des proches puisse venir chercher l'enfant après l'heure de rattrapage.

Mais malgré la motivation des enseignants, un enfant qui n'est pas sollicité ailleurs qu'à l'école ne sera pas enclin a savoir découvrir. Et bien souvent les parents qui lisent ou écrivent mal (et surtout ceux qui n'aiment pas lire ni chercher à comprendre) ne transmettent pas ce goût à leurs enfants. J'ai malheureusement plusieurs exemples dans mon entourage.
L'exemple de mon filleul : ses parents sont presque illettrés et ne lui ont jamais lu d'histoire le soir, bien qu'il lui en aient raconté. Leur mode de vie est basé sur l'oral et il n'y a quasiment pas de livres chez eux (sauf ceux que je lui offre). Ce qui fait que ma fille de 7 ans lit bien mieux que mon filleul de 11 ans.

Pour le motiver, et puisque qu'il est très manuel comme ses parents (son père est un génie pour réparer les choses), je l'ai abonné à Astrapi. Et çà commence a porter ses fruits !

Mais un gamin comme ce gamin n'a jamais redoublé ! Il va rentrer en 6ème en sachant à peine comprendre ce qu'il lit alors que sa cadette de 4 ans dévore un bouquin 'jeunesse' par jour !

Pourquoi les enfants qui ne savent pas lire -ou compter, ou comprendre le monde qui les entoure ou tout le reste du programme- ne redoublent plus ?

Et pire : même si les parents le demandent, les enfant ne redoublent plus. Et ceci tout au long de la primaire et du collège.

Pourquoi ? Parce qu'un redoublement coûte cher. Tout simplement. Un redoublement est une place prise dans une classe, donc un instit de plus tous les 10 instits. Ce qui est inadmissible pour un budget de crise !

Et donc les enfants n'ont plus d'épée de Damocles. Ils n'ont plus de challenge a tenir. Ils n'ont pas a réaliser le moindre effort. Qu'ils soient bons ou mauvais, ils se font porter par le flux.

De mon temps (comme dirait Papy), redoubler était une honte parce que l'on était un mauvais et nous forçait à travailler au moins un minimum. Aujourd’hui, rien. La classe indique juste l'âge.

D'ailleurs, bon nombre d'enfants en 3ème ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas acceptés au lycée. Ils ne voient pas la raison d'un tel refus : après la 3ème, c'est bien la 2nde, non ? Ils prennent conscience bien trop tard de leur erreur et finissent déscolarisés et dégoûtés.

Voilà pourquoi, à mon avis, les enfants ne savent plus rien. Et çà n'a rien à voir avec les technologies.

Je connais bien le problème pour avoir été pendant trois décennies un enseignant en lecture/écriture.
Je pense que les enfants en savent 2 fois plus que nous à leur âge, savent lire une notice pour réparer un ordinateur.
Notre génération des années 60 a été très pénalisée par le 5 fautes=0 , heureusement à l'époque y avait du boulot pour les CAP
Ce que par contre je condamne dans l'enseignement actuel c'est les non redoublement CP/CE1 où les mômes continue sans l'apprentissage fondamental phonème/graphème.
Idem pour le Bac ou les notes en dessous la moyenne sont plus la faute du professeur que de l'élève ce qui fait des passage en fac où c'est le statut de la grande école choisie qui compte soit encore une plus grande inégalité.
Par contre le Français sera hélas abandonné progressivement contre notre gré ( le breton l'a été, le basque c'est dur) au profit de l'anglais langue informatique universelle, c'est une langue difficile. D'ailleurs tous nos jeunes savent chanter en anglais et connaissent les textes.
Aux Usa la cursive disparait ici cela ne tardera pas avec les tablettes. C'est le même problème que quand on a abandonné le porte plume au profit du stylo.
Les enfants de ce jour sont beaucoup plus opportunistes, ils veulent apprendre ce qui les concerne et non des choses inutiles.

Les enfants de ce jour sont beaucoup plus opportunistes, ils veulent apprendre ce qui les concerne et non des choses inutiles.

C'est d'ailleurs ce qu'on leur reproche le plus...
Entre l’école des années 60 où l'on apprenait bien mais au final assez peu, (les maths s’appelaient l'arithmétique, ce n'est pas pour rien) celles des années 70 où il n'y en avait que pour les maths et où cela n'avait aucune importance d’écrire son nom avec trois fautes pourvu que l'on soit incollable sur du ax+b (et on le paie aujourd'hui !) et celle d’aujourd’hui où, d’après ce que j'en vois auprès de mes gosses, on semble se recadrer sur les fondamentaux (même si pour l'orthographe de ma fille c'est pas gagné...) il y a tout un monde...

Et alors que les vieux dont nous faisons partie acceptaient (de gré ou de force...) d'apprendre n'importe quoi en sachant très bien que tout cela ne leur servirait à rien dans la vie, les jeunes se focalisent sur ce qui leur semble important.
On en va quand même pas leur reprocher d’être plus malins que nous ?

Je dirais que l'on nous bassine à longueur de journée sur l'égalité des chances... Tout en nivelant trop vers le bas.

Mais l'égalité des chances n'existe tout simplement pas !

Nous avons la chance (ou le vouloir, c'est selon : ma caravane coûte le prix de 6 années de whisky, que je ne bois pas) de partir découvrir des choses pendant les vacances, d'aller visiter des petits musées, ou des grands parcs d'attraction. Avec mes enfants bien entendu !

Cela émerveille, mais aussi ouvre l'horizon de mes enfants.

Ceux qui ne partent jamais n'ont pas la même chance.

De même, je suis (encore) capable de répondre à toutes les questions que me posent mes filles : "Dis, papa, çà marche comment une télé ?" "C'est quoi la lumière, le feu, la glace ?".

Elles ont la chance (et la patience ) de pouvoir m'écouter leur montrer que lorsqu'on pose un ballon de baudruche sur un radiateur, il gonfle. Et je peut même leur expliquer pourquoi. Pourquoi l'eau sèche alors qu'il ne fait pas 100° dans la pièce ?

Et ainsi de suite... Mon épouse étant professeur d'histoire de l'art...

Où est l'égalité avec les enfants dont les parents n'ont pas eu la chance (encore une fois) de faire des études poussées (et encore, il y a bien plus poussé que mon maigre bagage) ? Et qui n'ont pas le réflexe de Wikipedia (c'est gratuit) ou de plein d'autres démonstrateurs sur Internet (en vrac : e-penser, Marion Montaigne, Edward Ez, Fred et Jamy, alexandre Astier et j'en oublie tellement).

Pourquoi doit on emmener 150 gamins dans un musée "parce que c'est 150 ou personne" alors que l'on sait que 5 x 30 (sur 5 projets différents) serait bien plus efficace et pas plus cher ?

La vie est une question de chances. Etre là au bon endroit au bon moment.

Je ne joue d'aucun instrument, tout simplement parce que le jour où j'ai eu à choisir une activité, l'horaire de l'école de musique était incompatible avec les horaires de ma famille. A une demi-heure près, j'étais quelqu'un de différent !

A deux minutes près, je n'aurais pas rencontré mon épouse.

Donc un gamin qui aura vu le Mont Saint Michel se passionnera peut-être un jour pour l'architecture alors que celui qui ne l'a pas vu n'en connaîtra rien, mais aura vu Giverny et intégrera une école d'art graphique.

Ces gamins sont ils vraiment égaux ?

La vie est une question de chances. Être là au bon endroit au bon moment.

Et, au-delà d’être dans une zone géographique bien desservie en hautes écoles, avoir des parents capables de payer les études...